Faire l’ouverture des pistes avec Nicolas Gautherot

Pisteur-secouriste artificier à Super-Chatel

Comment se passe la journée d’un pisteur artificier ?

Elle commence tôt et elle est intense (rires) ! Dès 4h30, depuis la station, je suis le déclenchement à distance des charges fixes destinées à sécuriser les points les plus inaccessibles de mon secteur situé en altitude. Puis, vers 5h30, je chausse les skis de rando et, équipé de charges et de détonateurs, je gagne les crêtes et le haut des remontées mécaniques pour sécuriser à mon tour chaque couloir dangereux, chaque zone instable (…).

 

Une fois cette sécurisation accomplie, quel est votre rôle ?

Ouvrir les pistes ! Pour cela, je les parcoure toutes afin de vérifier qu’il n’y a aucun obstacle, aucune bulle de glace échappée à la vigilance des dameurs. Si c’est ok, je place la signalétique, les filets et les banderoles. Ensuite, je patrouille sur mon secteur durant toute la durée de l’ouverture du domaine skiable. C’est l’occasion pour moi de m’assurer que tout se passe bien, de renseigner et de sensibiliser les skieurs et les riders à l’importance du matériel, de la préparation musculaire, des bulletins météo, à la nivologie aussi (…). En cas d’accident, je porte secours aux blessés que je confie aux ambulanciers en station.

 

Votre journée s’arrête-t-elle avec la fermeture des pistes ?

Presque ! C’est le moment pour moi de ranger le matériel afin de faciliter le passage des dameuses. Je m’assure enfin que tout le monde est bien arrivé en bas. Au besoin, sur appel de la gendarmerie, je peux repartir, en nocturne, secourir un skieur perdu ou retardataire (…). Le manteau neigeux reste un partenaire imprévisible, même pour moi qui le côtoie depuis 17 ans : mieux le connaître permet à chacun de profiter pleinement de tous les plaisirs qu’il procure .

Magie Blanche en Savoie Mont Blanc